La Naissance De L’Expérience Ameshée
Par Cynthia Gagné
Il y a trois ans, quelque chose d’extraordinaire a pris forme : c’était le début de l’Expérience Ameshée. Tout a commencé avec une idée un peu folle : me rendre à Saint-Louis pendant la pandémie avec une idée précise en tête, chercher des réponses tout en apportant de l’aide. C’est ainsi que le « Trip de fou » est né, notre groupe numéro un. L’objectif était de guider six femmes vers la liberté en pleine pandémie, montrant ainsi ma détermination. Ces femmes, seules face à leurs problèmes, avaient besoin de soutien et d’une solution sûre. C’est ainsi que tout a débuté.
Au départ, j’avais besoin d’aide pour comprendre les preuves que j’avais rassemblées pendant des mois sur notre situation au Québec. J’avais une pile de dossiers médicaux de patientes qui s’étaient fait opérer ici, mais tout cela me paraissait compliqué à comprendre. J’ai eu l’idée de demander de l’aide d’un vrai expert, le Dr. Veronikis, qui pourrait m’aider à expliquer tout cela de manière claire devant le Collège des médecins. Mon but était de montrer que notre mouvement n’était pas simplement des femmes en larmes, mais qu’il y avait des preuves solides derrière nos revendications. C’est là qu’est venue l’idée d’accompagner des femmes en les aidant à se rendre vers une solution sécuritaire pour retirer leurs bandelettes. C’est ainsi que cette expérience unique a vu le jour.
L’objectif était double : aller à Saint-Louis pour analyser les dossiers avec Dr Veronikis, mais aussi faire en sorte que ce défi devienne une expérience inoubliable pour ces femmes qui allaient être libérées. Pour moi, cela signifiait aussi vivre une aventure différente avec d’autres femmes qui traversaient la même épreuve. C’est ainsi que l’Expérience Ameshée a vu le jour en août 2020. Au fil du temps, j’ai réalisé qu’aider procurait un sentiment puissant d’accomplissement. Cela me permettait de vivre en accord avec mes valeurs, mes compétences et mes rêves les plus profonds. J’ai voulu ressentir cela encore et encore, à chaque nouveau groupe, c’était un « encore un de plus ». J’ai eu la chance d’avoir des patrons incroyables qui m’ont permis de poursuivre ma passion alors que la pandémie ralentissait mon travail. Après sept groupes, j’ai dû faire un choix. J’ai quitté un emploi bien rémunéré pour continuer à vivre pleinement, pour me sentir vivante en aidant d’autres femmes à se sentir vivantes elles aussi.
Aujourd’hui, cette quête partagée reste l’une des aventures les plus enrichissantes de ma vie. Elle a touché la vie de centaines de femmes qui sont devenues des « EX by V ». Cette aventure a profondément changé ma vie. J’ai noué des amitiés à travers le monde. J’ai aidé des Québécoises, des Canadiennes d’autres provinces, des Françaises, des Belges et même une Australienne ! Des femmes de tous horizons se sont unies pour faire face à cette épreuve ensemble.
Avec elles, j’ai pleuré, ri, dansé et partagé des moments inoubliables. J’ai ressenti toutes sortes d’émotions. Mais la plus grande fierté, c’est de savoir que ce que je fais transforme des vies, une richesse bien plus précieuse que tout l’or du monde.
Trois années se sont écoulées depuis le début de cette aventure, et chaque jour apporte de nouvelles preuves de la force du courage, de la solidarité et de la détermination. L’Expérience Ameshée est la preuve vivante que le changement positif est possible, même lorsque les obstacles semblent insurmontables.
En facilitant l’accès au Dr. Veronikis, j’ai créé une véritable armée de femmes, déterminées à mettre en lumière les dangers de ces implants. Il est grand temps que nos gouvernements, en particulier Santé Canada, ouvrent les yeux et écoutent les voix des 298 Québécoises. Elles montrent clairement que ces dispositifs doivent être retirés du marché.
L’Expérience Ameshée, ce n’est pas que mon histoire personnelle, ni seulement un mouvement. C’est une aventure collective, une armée de combattantes qui, une fois libérées, renforcent la validité de nos convictions avec encore plus de force. Même dans les moments difficiles, elle nous rappelle que l’espoir demeure, qu’une solution est toujours possible.
En partageant nos récits, en offrant notre soutien et en trouvant une solution concrète, nous avons transformé des vies et insufflé une nouvelle énergie à des femmes qui se sentaient autrefois isolées et désespérées.
Il est temps que nos gouvernements ouvrent les yeux, car notre expérience ne concerne pas seulement quelques personnes. Elle touche des milliers de femmes, de mères, de conjointes, de grand-mères, de familles, de sœurs, d’amies…
Ainsi, j’ai écrit le premier chapitre de cette histoire avec détermination, transformant les difficultés en un récit de résilience et d’espoir. Chaque pas vers la guérison est une promesse de renouveau, une affirmation que nous sommes les gardiennes de nos corps et les créatrices de notre destin.
Je m’apprête à partir avec mon groupe numéro 29, et le Dr. Veronikis va libérer la 300e Ex By V du Québec ainsi que la 30e de la France. Combien de vies faudra-t-il sauver pour qu’on nous écoute ? C’est bien plus motivant dans ce sens, n’est-ce pas ?